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Après un premier volet consacré à son sacre avec Queila Gédé, Roger Baudron évoque à présent les grands vainqueurs du Grand Prix d’Amérique. En 70 ans de carrière, il a eu l’occasion de voir et même d’affronter quelques-uns des meilleurs compétiteurs de l’histoire du trot.

Né en 1932 au Bourgneuf-la-Forêt en Mayenne, vainqueur de sa première course le jour de ses 13 ans à Rennes sur l’hippodrome des Glaïeuls, Roger Baudron a traversé les époques et conserve dans sa mémoire les grandes heures du trot. Driver, entraîneur, propriétaire et éleveur, le pilote aux plus de 2 000 succès est intarissable sur l’histoire du championnat du monde des trotteurs, lui qui a participé à son premier Grand Prix d’Amérique en 1959. Quels cracks ont le plus marqué « Roger la science » ? Réponse ici.

Roger, est-ce qu’un vainqueur de Grand Prix d’Amérique sort selon vous du lot ?

Roger Baudron (RB) : « Il est impossible de ne pas mentionner Ourasi, ne serait-ce que parce qu’il a réussi à gagner la course quatre fois. Ça ne s’était jamais vu et ce sera très difficile de battre un tel record. Un jour ou l’autre, cela se produira car tous les records sont faits pour être battus…mais ce n’est pas pour tout de suite ! Ourasi a dominé plusieurs générations de trotteurs et en course, c’était un lion. Même avec un genou à terre, il a trouvé l’énergie pour aller chercher un quatrième Prix d’Amérique à 10 ans, ce qui mérite d’être souligné car rares sont les chevaux à avoir gagné à cet âge (NDLR : TemplierOvidius NasoBellino IIEléazar et Ourasi). Au-delà de l’exploit sportif, je retiens surtout l’émotion générale qui régnait à Vincennes ce jour-là. Jean(-René Gougeon) était présent mais ne pouvait plus driver… On a tous eu beaucoup de compassion pour Jean et son champion. La fin d’une magnifique aventure qui se terminait en apothéose. »   

Avant Ourasi, quels champions ont marqué l’histoire du championnat du monde des trotteurs ?

RB : « Même si je peux passer pour un dinosaure, je n’étais quand même pas né pour voir Uranie gagner ses trois Prix d’Amérique (rires). Cette jument a marqué son époque. C’est bien simple : elle était tellement forte qu’on lui avait imposé de rendre la distance, de peur qu’il n’y ait plus assez de partants. L’alezane volante, comme on la surnommait, a été contrainte de rendre 50 mètres puis 75 mètres lors de sa dernière tentative, en 1930. Sans ces handicaps insurmontables, on peut raisonnablement affirmer qu’elle aurait remporté cinq Prix d’Amérique. C’était une autre époque, ce qui rend la comparaison difficile. En outre, certains chevaux étaient d’authentiques cracks et n’ont pourtant jamais gagné le Prix d’Amérique… »

A qui pensez-vous en particulier ?

RB : « Une de Mai bien sûr, qui était imbattable sur les petites pistes. On ne saura jamais si elle aurait enlevé le Prix d’Amérique 1972 sans son célèbre accrochage avec Vismie mais le fait est qu’en dépit de son immense carrière, elle ne l’a pas gagné. Buffet II n’a pas non plus gagné le Prix d’Amérique et a encore moins le palmarès d’Une de Mai, ce qui ne l’empêcha pas d’être phénoménal. C’est le seul cheval que j’ai vu faire lever les gens pour l’admirer trotter tellement il était beau à voir. J’ai souvenir de sa victoire dans un Prix René Ballière où il terrassait Une de Mai et Dart Hanover qui, ironie du sort, allait s’adjuger le Prix d’Amérique l’année suivante. » 

Revenons-en aux vainqueurs du Grand Prix d’Amérique. Du milieu des années 1950 au milieu des années 1970, de grands noms du trot figurent au palmarès de l’épreuve…

RB : « En effet, il y a tout d’abord Gélinotte, même si sa réussite est aussi celle de son mentor Charley Mills. Un homme d’une extrême intelligence pour qui j’ai beaucoup d’admiration. Mills est arrivé en France avec vingt ans d’avance sur nous et il a révolutionné son sport. Avec Gélinotte, ils ont enlevé deux Prix d’Amérique, le second avec un handicap de 25 mètresJamin a lui aussi réussi le doublé. En 1959, je l’affrontais au sulky de Jeton à l’occasion du mon premier Prix d’Amérique. Avec Jean Riaud, ils rendaient 25 mètres et lorsqu’il ont passé en revue le peloton, c’était prodigieuxJamin, c’est un peu comme Marcel Cerdan : il a été défier les américains chez eux et il les a battus sur leur terrain. A l’instar de JaminOzo a gagné le Prix d’Amérique à 5 ans et s’est distinguée à l’étranger. Cette jument avait une robustesse à toute épreuve et une cote de popularité énorme. Mais Roquépine était un ton au-dessus. »

Parce qu’elle a gagné l’épreuve à trois reprises, de 5 à 7 ans ?

RB : « Pas uniquement. Ce qui interpelle dans sa musique, c’est qu’elle a gagné partout dans le monde, et pas qu’une fois ! Trois Prix d’Amérique, deux International Trot, deux Elitloppet, un Grand Prix de la Loterie et j’en passe. Il se trouve que je l’ai affrontée à plusieurs reprises avec Querido II et j’ai même eu la chance de la mener lors de sa dernière année de compétition…(Il s’interrompt). Non Roquépine, c’était fort, vraiment très fort. »

Aussi fort que Tidalium Pélo ou Bellino II ?

RB : « De sacrés spécimens ces deux-là ! Ils étaient aussi performants à l’attelé qu’au monté puisqu’ils ont également brillé dans le Cornulier. Bellino IIle rouleau compresseur, était monstrueux car il était capable de s’adjuger toutes les courses de l’hiver auxquelles il participait, la Triple Couronne incluse, avec des rendements de distance. Ça, c’est un exploit et Yves Mourousi ne s’y est pas trompé en l’invitant carrément sur le plateau de son JT… »

Parmi les champions de l’ère moderne, quels sont vos préférés ?

RB : « Varenne est sans conteste le premier de la liste. Il a remporté deux fois le Prix d’Amérique et aurait presque pu en gagner trois. J’adorais Jules Lepennetier et Général du Pommeau mais en 2000, si Varenne n’avait pas raté son départ, il l’aurait emporté. Son talent était immense et il a gagné partout, en Europe et aux Etats-Unis. A la fin, il n’avait plus d’adversaire à sa hauteur. Dommage qu’il ait manqué sa sortie mais Varenne reste un phénomène. Ready Cash a su s’inscrire dans la durée après avoir débuté à deux ans. Il a réalisé une magnifique carrière de courses et celle de reproducteur est déjà prodigieuse, fait rarissime dans le palmarès des lauréats de Prix d’Amérique. Son fils Bold Eagle a réussi à remporter la Triple Couronne en 2017après avoir échoué de peu l’année précédente, ce qui démontre que c’est un grand champion car seuls GélinotteJamin et Bellino II avant lui ont accompli cette gageure. Je suis admiratif du travail accompli par Sébastien Guarato et Franck Nivard, comme je l’ai été du tandem Jean-Baptiste Bossuet / Ténor de Baune. Même si, comme je l’ai dit plus haut, les records sont faits pour être battus, il va falloir se lever de bonne heure avant de voir un trotteur gagner le Prix d’Amérique en restant invaincu. »

Vous disiez tout à l’heure que Charley Mills avait révolutionné le trot en France. Est-ce qu’un driver peut se targuer d’en avoir fait autant dans l’ère moderne du Grand Prix d’Amérique ?

RB : « Les Prix d’Amérique sont devenus très tactiques aujourd’hui (il marque une pause). Bien sûr, Franck Nivard et Jean-Michel Bazire font partie des meilleurs pilotes mais il y en a un qui a selon moi, de part sa science du rythme, a marqué de son empreinte le Prix d’Amérique. Cet homme, c’est Jos Verbeeck. Les gens s’ébahissent devant la victoire de Sea Cove, en 1994. Ce n’est pas ma préférée mais cette course constitue un tournant car Jos a changé les habitudes. Il a compris mieux que personne qu’après la réfection de la piste de Vincennes, devenue beaucoup plus roulante, ceux qui pratiqueraient la course en avant auraient plus de chances de l’emporter. Il fallait un excellent cheval pour accomplir son exploit de 1994 mais c’est quand même Jos Verbeeck, grâce à son intelligence tactique, qui la gagne. Le « diable belge » s’est imposé à trois autres reprises avec Abo Volo (1997), Dryade des Bois (1998) et Abano As (2003), à chaque fois avec une stratégie différente. C’est son succès avec Dryade des Bois qui m’a le plus impressionné. Il rate complètement son départ et parvient malgré tout à arracher la victoire sur le poteau. Chapeau l’artiste. »

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Dans notre série autour du Grand Prix d’Amérique, nous allons voir ce qui lie les prétendants à la plus prestigieuse course du calendrier via leur pedigree. Qui sont les aïeux des champions d’aujourd’hui ayant eux-même marqué l’histoire du Grand Prix d’Amérique. Nouvel opus avec Billie de Montfort.

Elle est une réelle référence dans la promotion des « B » qui regorge pourtant de très nombreux champions. Billie de Montfort est en effet la lauréate du premier Critérium réservé aux trotteurs nés en 2011. Lauréate du Critérium des Jeunes en février 2014, Billie de Montfort n’a plus quitté le haut niveau depuis.

Elle représente l’élevage de Philippe Dauphin qui est aussi son propriétaire. Son père Albert était quant à lui le propriétaire du père et du grand-père de Billie, Jasmin de Flore et Vivier de Montfort. Les deux avaient le potentiel pour courir le Prix d’Amérique mais ont dû stopper leur carrière respective avant de passer à l’âge mature. Jasmin de Flore affiche tout de même trois succès de Groupe I dont deux Critériums alors que son père Vivier de Montfort avait réalisé l’exploit de remporter le Prix de Paris à l’âge de 5 ans et d’être aussi classique au monté. L’Amérique lui tendait les bras mais le destin en décida autrement.

Pour trouver trace d’un acteur principal du Prix d’Amérique dans le pedigree de Billie de Montfort, c’est toujours du côté paternel qu’il faut se tourner mais du côté d’Etoile de Pasteret, la mère de Jasmin de Flore. Son père est Mon Tourbillon, trotteur doté d’une classe exceptionnelle et issu de l’élevage incontournable de la famille Viel. Sa promotion des « M », surtout chez les « Viel », avait révélé trois chevaux de haut niveau : MoktarMarco Bonheur et donc Mon Tourbillon. Un réel champion dont le début de carrière aura été marqué par de nombreuses places honorifiques dans les Classiques : 2ème des Critériums des 3 ans et des 4 Ans, il allait finir 3ème de celui des 5 Ans. Le Critérium Continental allait tout de même lui permettre de décrocher une victoire de prestige. Incontournable membre de l’élite, il remporta aussi deux Prix de France, deux Prix de Sélection, deux Prix de l’Atlantique et un Grand Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur. Comment le Prix d’Amérique put-il lui échapper ? En tombant sur des exceptions de l’histoire : Lutin d’Isigny qui avait rendez-vous avec son fabuleux destin (en 1985), puis un an plus tard le légendaire OurasiMon Tourbillon conclut ainsi deux fois 2ème du Prix d’Amérique et une fois 4ème pour sa première participation (en 1984). Mon Tourbillon superbe challenger donc mais jamais gagnant de la plus grande course au trot du monde. C’est probablement de lui que tient Billie de Montfort sa superbe longévité et sa combativité.

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Dans cette série dédiée au Grand Prix d’Amérique, nous allons voir ce qui lie les prétendants à la plus grande course du calendrier via leur pedigree. Qui sont les aïeux des champions d’aujourd’hui ayant eux-même marqué l’histoire du Grand Prix d’Amérique? Épisode spécial avec deux frères adversaires : Bold Eagle et Readly Express.

Ils pèsent à eux deux trois victoires dans le Grand Prix d’Amérique. Et ce n’est peut-être pas fini. Quelle que soit l’issue de l’édition 2019 du championnat du monde des trotteurs dimanche prochain, ces deux cracks auront marqué de leur empreinte le Grand Prix d’Amérique. Bientôt, leurs fils et filles tenteront d’en faire autant. Car ils sont déjà devenus étalons et Bold Eagle a même déjà enregistré une victoire semi-classique par le truchement de Green Grass, lauréate la semaine dernière du Prix Gélinotte. Ils auront ainsi le grand défi de marcher dans les pas de leur exceptionnel géniteur Ready Cash. Le « champion made in Philippe Allaire » a remporté deux Grands Prix d’Amérique en 2011 et 2012 avant de finir 2ème en 2013. Le Grand Prix d’Amérique, Bold Eagle et Readly Express, les deux frères adversaires, l’ont donc en eux.

En France Ready Cash est tête de liste depuis 2016 et détrônait alors Love You qui n’est autre que le père de mère de Bold Eagle. En Suède, pays de naissance de Readly Express, l’étalon français est également devenu tête de liste en 2016, ce qui constitue un exploit pour le jeune reproducteur qu’il était alors et sans performance scandinave. Depuis, il n’a plus quitté une place sur le podium (devancé ces dernières saisons par l’américain Muscle Hill).

Pour revenir au Grand Prix d’Amérique, Ready Cash est devenu le premier étalon à enregistrer trois victoires consécutives avec deux produits différents. Sur le papier comme sur la piste, Readly Express et Bold Eagle sont d’ailleurs difficiles à séparer. Ils ont en effet très souvent fini très près l’un de l’autre quand ils ont été adversaires. Lors de leur première rencontre, dans le Prix de Belgique 2018, Readly Express finissait 3ème dans le sillage de Bold Eagle 2ème. Dans le dernier Grand Prix d’Amérique, ils concluaient 1er (Readly Express) et 2ème. Enfin, il y a moins d’un mois, ils prenaient les deux premières places du Grand Prix du Bourgogne (Bold Eagle vainqueur). Ils sont même co-détenteurs du record du Grand Prix d’Amérique : 1’11’’2. Décidément, beaucoup de choses lient ces deux champions.

Concernant les traces de Prix d’Amérique dans les pedigrees, notons que du côté maternel de Bold Eagle, figure le nom phare de Coktail Jet, vainqueur du Prix d’Amérique en 1996 avec Jean-Etienne Dubois. Celui-ci est d’ailleurs aussi éleveur, co-propriétaire et premier entraîneur de Bold Eagle. Coktail Jet est devenu dans l’élevage français (et européen) un étalon majeur à qui on doit un vainqueur de Prix d’Amérique via son fils Love You : Royal Dream (Grand Prix d’Amérique 2013).

Dans la très américaine lignée maternelle de Readly Express, point de trace de vainqueur ou participant au Prix d’Amérique mais une référence qui nous ramène à un grand moment de l’histoire du trot : l’arrière-grand-père du champion suédois est Sugarcane Hanover, celui-là même qui avait remporté à la surprise le March Of Dimes 1988 en devançant l’Américain Mack Lobell mais surtout la légende des légendes du Grand Prix d’Amérique, Ourasi.

Dimanche prochain Bold Eagle et Readly Express ont un nouveau rendez-vous avec leur histoire qui s’écrit en parallèle avec la grande Histoire du trot.

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Deuxième et quatrième du Grand Prix d’Amérique 2017 et 2018, la jument de 8 ans Bélina Josselyn vient de marquer les esprits, dimanche 13 janvier dans le Grand Prix de Belgique, même si elle a perdu le bénéfice de son succès sur le tapis vert.

Jean-Michel Bazire rêve de remporter un nouveau Prix d’Amérique sous son entraînement, après celui gagné par Késaco Phédo en 2004. Le driver aux 20 Sulkys d’Or et tête de liste chez les entraîneurs les deux années passées, présente dans l’édition 2019 un trio composé de Bélina JosselynDavidson du Pont et Looking Superb, ce dernier est arrivé dans ses boxes à l’automne avant de gagner le Prix Ténor de Baune.

Sa jument, âgée de 8 ans et appartenant à la fameuse génération des « B » (Bold EagleBird ParkerBriac Dark entre autres), est évidemment la plus confirmée des trois. Jean-Michel Bazire l’a récupérée sous sa coupe au début de son année de 4 ans. Son éducation a été confiée aux bons soins d’Hédi Le Bec, familier de la famille Bernard dont il a été longtemps l’entraîneur particulier.

« JMB » a très vite compris qu’il détenait dans cette fille de Love You une jument de classe peu précoce mais promise au plus bel avenir, à condition de lui faire franchir les échelons progressivement. Lors de son année de 4 ans, Bélina remporte son premier Groupe III au printemps puis ses deux premiers Groupe II lors du second semestre. L’ascension vers les sommets commence.

A 5 ans, l’alezane gagne cinq courses de Groupe II supplémentaires, tout en se montrant encore délicate au départ, ce qui lui vaut d’être parfois disqualifiée. Elle apprend aussi à croiser le fer avec Bold Eagle qui la devance dans le Critérium des 5 ans et en fera de même, cinq mois plus tard, dans le Grand Prix d’Amérique 2017.

Un an plus tard, après sa quatrième place dans le Grand Prix d’Amérique, Bélina Josselyn tient sa revanche sur Bold Eagle, en remportant le Grand Prix de France. Entre les deux champions, les écarts se sont en effet resserrés, voire inversés selon les circonstances de courses.

Sur 62 courses disputées, Bélina Josselyn a été ainsi associée à 45 reprises à son mentor, pour 17 victoires, six 2e places et quatre 3e places, soit un pourcentage de réussite de 60 % dans les trois premiers. Quand on ferme cette étude aux seules tentatives pieds nus (déferrée des quatre pieds) cela donne pour 35 sorties : 17 victoires et 7 places sur le podium soit un coefficient de 48 % à la gagne et de 68 % dans les 3 premiers.

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Dans cette série autour du Grand Prix d’Amérique, nous allons voir ce qui lie les prétendants à la plus grande course du calendrier via leur pedigree. Qui sont les aïeux des champions d’aujourd’hui ayant eux-même marqué l’histoire du Grand Prix d’Amérique. Nouvel opus avec Looking Superb.

C’est la révélation de ce meeting d’hiver. Looking Superb a décroché avec brio son billet pour le Grand Prix d’Amérique dans le Prix Ténor de Baune. Sa fin de course tranchante en a séduit plus d’un, et notamment son nouveau mentor Jean-Michel Bazire, particulièrement enthousiaste après cette prestation. Pour l’homme aux vingt titres de Sulky d’Or, ce cheval a été aussi une découverte au cours de l’automne dernier. Mais il a particulièrement bien connu son père Orlando Vici avec qui il remporta deux Critériums (3 ans et 4 ans). Celui-ci avait certainement les moyens de participer au Grand Prix d’Amérique mais des ennuis de santé l’ont écarté des pistes. Devenu étalon, il a intéressé des éleveurs de toute l’Europe. En France, son meilleur produit est Un Mec d’Héripré, quadruple vainqueur de Groupe I mais dont les deux tentatives dans le Grand Prix d’Amérique se sont avérées infructueuses.

La capacité de Looking Superb à briller sur la Grande Piste de Vincennes s’explique donc certainement, au moins en partie, dans les gènes de son père où l’on retrouve l’incontournable Fandango, à l’origine de tant de vainqueurs de Grands Prix d’Amérique (voir article consacré à Bird Parker). Mais pas seulement. Sa mère Classical Pine a beau être une pure américaine de sang, elle possède dans son pedigree une parente dont l’histoire s’est écrite à Vincennes. Classical Way, 4ème mère de Looking Superb, avait en effet été envoyée au début des années 1980 en France pour tenter sa chance dans le Prix d’Amérique alors qu’elle n’avait que 5 ans. Après une 7ème place dans le Prix de Belgique pour sa prise de contact avec la piste de Vincennes dont la descente et la montée étaient plus prononcées qu’aujourd’hui et réputées pour repousser les velléités internationales, l’Américaine avait pris une belle 3ème place dans le Prix d’Amérique d’Idéal du Gazeau. Une semaine plus tard (c’était à l’époque l’intervalle entre les deux courses, il est aujourd’hui de deux semaines), Classical Way prenait sa revanche et gagnait le Prix de France ! Les Américains n’étaient pas franchement légion à venir à Vincennes durant le meeting d’hiver mais ils étaient plus régulièrement présents qu’aujourd’hui. La dernière victoire pour les Etats-Unis dans le Prix d’Amérique remonte à 1999 avec le succès de Moni Maker, alors confiée à la drive de Jean-Michel Bazire.

Looking Superb, au pedigree franco-américain bat quant à lui pavillon Norvégien et aura à coeur de suivre les traces des ses glorieux aïeux. Il a rendez-vous avec l’Histoire, avec son histoire, le 27 janvier prochain.

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29 janvier 1989. Roger Baudron est à l’apogée de sa carrière d’entraîneur-driver. Ce jour-là, Queila Gédé terrasse le roi Ourasi et entre dans l’histoire du championnat du monde des trotteurs par la grande porte.

30 ans ont passé et celui que l’on surnomme « Roger la science » conserve un souvenir intact de son sacre avec Queila Gédé, un authentique exploit. Le Mayennais a accepté de nous livrer ses Mémoires d’Amérique, une série en trois volets dans laquelle il revient en détail sur « son » Prix d’Amérique, les champions les plus marquants de l’histoire de l’épreuve et ses favoris dans la 98ème édition du Grand Prix d’Amérique. Entretien.

Ourasi restait sur trois succès d’affilée dans le Grand Prix d’Amérique. Honnêtement, pensiez-vous que Queila Gédé avait les moyens de le battre en 1989 ?

Roger Baudron (RB) : « Quand on dispute une compétition, quelle qu’elle soit, il faut toujours y croire. Avant le coup, je n’avais aucune certitude, juste l’intime conviction que je pouvais terminer dans les trois premiers. Deux semaines plus tôt, dans le Prix de Belgique où Ourasi nous rendait 25 mètres, ma jument était partie doucement avant de repasser tout le peloton. Lorsque Ourasi est passé à l’offensive, il nous a battus certes mais avec seulement deux longueurs d’avance. Or je n’avais pour ainsi dire pas couru. Je me souviens avoir confié à ma belle-soeur, Mme Georges Dreux, que si je ne perdais cette fois-ci que sept ou huit mètres, alors j’étais sûr de monter sur le podium. »  

Le départ du Grand Prix d’Amérique 1989 a-t-il été déterminant ?

RB : « Comme toujours dans ce genre d’épreuve, mieux vaut ne pas rater sa mise en jambe. Contrairement au Prix de Belgique où elle avait perdu une quinzaine de mètres, « Queila » n’a cette fois-ci perdu que sept ou huit mètres, comme je l’espérais. Devant les tribunes, j’ai décidé d’accélérer et la chance que j’ai eue, c’est que personne n’a tenté de me contrer. Pour gagner un Prix d’Amérique, il faut un très bon cheval, en très grande forme et de la chance aussi. »

Vous aviez déjà déterminé la tactique de course, c’est-à-dire la course en avant ?

RB : « Le matin du 29 janvier 1989, j’avais décidé d’arriver le plus tôt possible car avec la venue de François Mitterrand, il y avait un dispositif de sécurité conséquent. Dans le vestiaire à la télé, ils rediffusaient les dernières victoires d’Ourasi dans le Prix d’Amérique. Je me suis vu lors de l’édition 1986 au sulky de Khali de Vrie avec qui j’avais opté pour la course en avant. Bien que ce soit une jument de distance intermédiaire et sur le déclin, elle n’avait rendu l’âme qu’à mi-ligne droite finale. Instinctivement, j’ai senti que c’était ce qu’il fallait faire avec « Queila ». Je me souviens avoir été discuter avec Jean (NDLR : Jean-René Gougeon) et il m’avait avoué qu’il me laisserait prendre la tête sans souci. Lui était convaincu que si Queila Gédéfaisait du train aux avant-postes, il allait être avantagé. Je me souviens m’être fait cette réflexion : « Méfie-toi quand même… ». La suite m’a donné raison. »

La course était déjà pliée lorsque vous avez pris les rênes de l’épreuve dans la plaine ?

RB : « Absolument pas ! (rires). Avec dix mille courses à mon compteur à l’époque, je savais par expérience que quand on est trop facile, on finit toujours par se faire surprendre. Je pensais avoir fait le plus dur lorsqu’un peu plus loin dans la plaine, le trotteur italien (NDLR : Feystangal) prend le galop et manque me « casser la baraque ». A 1200 mètres du but, je libère ma jument qui ne demande que ça avant de la reprendre gentiment à l’intersection des pistes. Cet endroit, c’était l’un de ses points noirs : je ne devais surtout pas durcir à ce moment-là. Poroto et Ourasi en troisième épaisseur reviennent à ma hauteur puis je commande « Queila » à 500 mètres du but et lui demande le maximum. »

Plusieurs raisons ont été évoquées pour justifier la défaite d’Ourasi. Avec le recul, quelle est votre analyse ?

RB : « Il faut savoir qu’en 1989, la piste de Vincennes venait d’être en partie refaite. Jusqu’alors, la cendrée était relevée à l’envers (sic), en ce sens que plus vous progressiez à l’extérieur et plus vous descendiez. La descente était brutale avec des tournants courts et la montée débutait de la fin de la plaine à la sortie du dernier tournant. Rien à voir donc avec le vélodrome qu’est devenu Vincennes, à savoir une piste de plus en plus rehaussée quand on va vers l’extérieur. En outre, on courait sur 2600 mètres… Toujours est-il que cette réfection partielle favorisait les tactiques offensives et je pense que Jean n’a pas tenu compte de ce facteur. Il a été trop confiant avec Ourasi et a attaqué trop tardivement sur une piste devenue plus roulante qu’elle ne l’était auparavant. Et puis j’avais la jument des grands jours. Queila Gédé sentait l’ambiance, ça la motivait. Il lui arrivait de faire le service minimum mais les jours de grande course, je n’avais pas à la motiver. »

Racontez-nous cette ligne droite : à quel moment avez-vous compris que c’était fait ?

RB : « Je ne me suis pas posé de questions. Il fallait tenir jusqu’au poteau. Inconsciemment, je m’attendais à me faire « avaler » pour mes poursuivants mais à cent mètres du but, toujours rien. Il y a la clameur du public puis je franchis le disque et tourne la tête pour voir où sont les autres. Sur le coup, je ne réalise pas… (Il marque une pause) Quand on est jeune, on rêve tous de remporter le Prix d’Amérique, surtout lorsqu’on devient l’un des meilleurs drivers du peloton. J’avais le sentiment qu’à 56 ans, mon heure était passée et je n’y croyais plus trop. Dans le bas de la descente, Jean-Claude Hallais a été le premier à me féliciter, imité par d’autres de mes confrères. De retour devant les tribunes, j’ai commencé à réaliser. On m’a demandé d’enlever mon casque et de saluer la foule. Forcément, on se prend au jeu. »

Vous recevez également votre trophée des mains de François Mitterrand, le Président de la République…

RB : « Oui c’est vrai et je me souviens de tous mes proches qui m’attendaient à mon retour aux balances pour me féliciter. Cela va peut-être vous paraître étrange mais c’est avec le temps que j’ai pris conscience de tout ça. Vous savez, on ne s’endort pas sur le succès dans ce métier. Le lendemain, on est déjà au sulky en train de préparer le prochain objectif. On redescend vite de son nuage car on travaille sur du vivant et tout peut aller très vite, dans un sens comme dans l’autre. »

A quoi attribuez-vous la réussite de Queila Gédé, qui rappelons-le a gagné le Grand Prix d’Amérique 1989 en battant le record de la course ?

RB : « « Queila » était dotée d’une grande classe naturelle. Avant qu’elle n’intègre mes boxes au début de l’année 1988, elle avait déjà gagné le Prix du Président de la République et plusieurs semi-classiques sous la selle. Son précédent entraîneur, Yvon Martin, avait fait du bon boulot avec elle. Ma belle-soeur et sa fille Marie-Annick (Sassier) l’avaient de surcroît mise dans du coton tant et si bien que j’ai récupéré un jument de grande classe et toute neuve, n’ayant presque jamais couru à l’attelé. De mon côté, j’ai appris de mes erreurs avec Khali de Vrie en modifiant ma façon d’entraîner et en courant beaucoup moins dur dans les préparatoires au Prix d’Amérique, ce qui a été bénéfique pour Queila Gédé. »

Sa victoire dans le Prix de Cornulier, à 9 ans, n’avait donc rien de surprenant ?

RB : « Non, même si son jockey Michel(-Marcel) Gougeon y est pour beaucoup. « Minou », c’était le super crack, le plus doué de notre génération et ce dans les deux spécialités du trot. C’était un type phénoménal qui a gagné son premier Cornulier à 18 ans et le dernier (NDLR : le septième, record en cours), avec « Queila », à 57 ans. Si je gagne le Prix d’Amérique, c’est aussi grâce à Michel car il avait monté ma jument à plusieurs reprises en 1988 dans l’optique de lui changer les idées. Cela m’avait permis de remporter en début de meeting d’hiver le Prix de Bretagne puis la Clôture du Grand National du Trot. Ma jument fait le doublé Prix d’Amérique/Prix de Cornulier, ce que très peu de juments ont réussi à faire (NDLR : Masina et Queila Gédé sont les seules à avoir accompli cette prouesse), preuve que c’était une championne. En 1990, lors du quatrième et dernier succès d’Ourasi dans le Prix d’Amérique, j’étais extrêmement déçu d’avoir été disqualifié avec ma jument alors que nous défendions notre titre mais j’étais tellement content pour Michel, son frère Jean et tout ce qu’ils avaient accompli avec Ourasi. Il faut savoir être admiratif de ses adversaires. »

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Le champion Bold Eagle, double vainqueur du Grand Prix d’Amérique, et son fidèle driver, Franck Nivard ont, à ce jour, disputé 46 courses ensemble. Le tandem compte 33 succès et 8 deuxièmes places. Soit 71,7% de réussite à la « gagne ».

Leur association a débuté le 3 novembre 2014 à Vincennes, une fois le futur crack passé sous la casaque de Pierre Pilarski, et après avoir disputé ses dix premières sorties (pour huit succès) en compagnie de son éleveur/entraîneur, Jean-Etienne Dubois.

Aussitôt, le tandem s’est imposé à 7 reprises consécutives, remportant leurs deux premiers Groupes I dans le Critérium des 3 ans, puis le Prix de Sélection. Cette série s’achève par une contre-performance dans un tournoi préparatoire au Critérium des 4 ans 2015, le cheval étant malade. Après quelques semaines de repos, le couple reprend le cours de ses succès (8), dont le Grand Prix de l’UET, le Critérium Continental et un premier doublé Grand Prix d’Amérique/Grand Prix de France. La série s’interrompt par une deuxième place dans le Grand Prix de Paris.

Pour sa rentrée en juin dans le Prix René Ballière, Franck Nivard doit laisser sa place au sulky de Bold Eagle, à deux reprises en juin et juillet 2016, à cause d’une suspension. Eric Raffin est alors choisi par l’entourage du champion. Le driver vendéen se montre à la hauteur du challenge à relever en s’imposant dans ce Prix René Ballière (juin), puis sur ses terres vendéennes, aux Sables-d’Olonne.

Depuis l’automne 2016, Franck Nivard et Bold Eagle ne sont plus quittés. Le duo réussit le fameux triptyque Grand Prix d’Amérique/France/Paris en janvier et février 2017, au cours d’une nouvelle série consécutive de 7 victoires, ayant pris fin à Solvalla dans la finale de l’Elitloppet 2017. Ensuite, sur 17 courses disputées, ils se sont imposés à 8 reprises pour 6 deuxièmes places, une quatrième, une sixième et une disqualification.

Au total, le tandem revendique donc un superbe 90 % de réussite dans les deux premiers.

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Dans cette série autour du Grand Prix d’Amérique, nous allons voir ce qui lie les prétendants à la plus prestigieuse course du calendrier via leur pedigree. Qui sont les aïeux des champions d’aujourd’hui ayant eux-même marqué l’histoire du Grand Prix d’Amérique. Nouvel épisode avec Davidson du Pont.

Nommé comme les motos les plus mythiques des États-Unis et alors que ses mère et grand-mère s’appellent Laguna et Rolls, Davidson du Pont entretient dans ses gênes une histoire particulière avec le Grand Prix d’Amérique. Son père Pacha du Pont, étalon-maison chez la famille Rayon, est le frère du joyau de la famille : Jalba du Pont. Avant l’émergence au meilleur niveau de Davidson, c’est elle qui avait porté l’étendard vert/jaune/rouge au plus haut. 15 victoires, plus de la moitié de sa carrière passée dans des courses de Groupe, un record d’1’11 », Jalba du Pont a été une actrice principale sur la scène du trot français au début des années 2000. Si bien qu’elle tenta même sa chance à trois reprises dans le Grand Prix d’Amérique. Assez malchanceuse lors de sa première participation en 2005, elle n’allait pouvoir s’immiscer à l’arrivée des éditions 2006 et 2007.

Mais Jalba du Pont n’est pas la seule trace de Prix d’Amérique dans le pedigree de Davidson du Pont. On retrouve en effet à deux reprises l’un des noms les plus prestigieux de toute l’histoire des courses de trot mondial : Roquépine. La représentante de la casaque Levesque est l’un des quatre champions (avec UranieBellino II et Ourasi) à avoir gagné le Grand Prix d’Amérique à trois reprises : de 1966 à 1968, dont le premier à l’âge de 5 ans. Dominatrice dans toute l’Europe, elle allait aussi gagner deux fois l’Elitloppet en Suède mais aussi le Grand Prix de la Loterie en Italie et l’International Trot aux Etats-Unis à deux reprises. Fantastique jument de courses, pour certains la plus grande de tous les temps, Roquépine ne put donner que quatre produits dans sa carrière de poulinière et mourut à l’âge de 14 ans. Le fait de retrouver deux d’entre eux dans un même pedigree est par conséquent à souligner. Chez Davidson du Pont, ce sont ses fils Granit et Florestan qui représentent l’héritage de Roquépine. Le premier est le père de la grand-mère maternelle de Davidson, la dénommée Rolls du Pont, et le second est le père du grand-père paternel Baccarat du Pont.

À Davidson du Pont de prendre à présent le relais de ses illustres aïeux. Il a rendez-vous avec l’Histoire, avec son histoire, le 27 janvier prochain.

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Après Looking Superb le Norvégien, c’est au tour de Bahia Quesnot de prendre le costume d’invité(e) surprise pour le Grand Prix d’Amérique. Portrait de celle qui sera la Cendrillon du peloton le 27 janvier prochain.

À l’origine

Bahia Quesnot est née dans la Manche il y a huit ans, du fruit des amours de l’étalon Scipion du Goutier et de Queen Ines, propriété d’Alain Louis Lefebvre, qui est aussi l’éleveur donc de Bahia Quesnot. Tous ses élèves, les premiers ayant été référencés en 2004, portent le label Quesnot.

Les débuts

C’est Cédric Hersérant, son premier entraîneur et encore co-propriétaire de la jument, qui a qualifié Bahia Quesnot en août 2013 à Caen. La pouliche a tout juste 2 ans et fait donc preuve de précocité pour remporter son passeport-courses assez tôt. Lauréate sur la même piste caenneaise de sa première sortie à l’âge de 3 ans, la jument s’affirme avec les mois qui passent et son année de 4 ans lui permet de révéler tout son potentiel : Bahia Quesnot remporte quatre épreuves. Forte de sa montée en puissance, la pensionnaire de Cédric Herserant arrive sur le circuit semi-classique dès le mois d’août et décroche ses premiers galons en finissant bonne dauphine de la championne Billie de Montfort dans le Prix Guy Le Gonidec.

Le haut niveau

A l’âge de la maturité, 5 ans, Bahia Quesnot prend part au meeting d’hiver, s’empare d’un bon accessit au niveau Groupe III (Prix de Nevers) et participe à son premier Groupe I dans le foulée, le Prix de Sélection dont elle conclut 5ème. Elle remporte dans la foulée sa plus belle victoire dans l’étape bordelaise du Grand National du Trot Paris-Turf. Sa tentative dans le Groupe I Prix de Normandie au monté sera en revanche en échec. Sa victoire à Bordeaux sera la dernière avant une période de disette qui aura duré jusqu’au 23 décembre dernier.

Le nouvel environnement

Bahia Quesnot vient alors d’arriver chez Junior Guelpa. Le copropriétaire de la jument a rencontré le professionnel du Sud-Est lors d’un voyage en Scandinavie et avec l’accord de toutes les parties, dont Cédric Herserant, Bahia Quesnot change d’environnement et d’air afin de reprendre du moral. L’effet escompté trouve une concrétisation rapide avec un succès dans le Groupe III Grand Prix de Noël à Cagnes-sur-Mer. Junior Guelpa décide alors de choisir le Grand Prix de Belgique plutôt que le Prix de la Côte d’Azur dans lequel la fille de Scipion du Goutier aurait eu une première chance. Le résultat lui donnera raison et toute la team peut se féliciter d’avoir pris la bonne décision. Moral retrouvé, forme optimale, Bahia Quesnot finit très vite son parcours et décroche son billet pour l’Amérique ! « C’était inespéré il y a un mois » concède son jeune entraîneur. Plus que jamais, être au départ est déjà une victoire et Bahia Quesnot comblera de bonheur son entourage le 27 janvier prochain.