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Son passeport s’est enrichi d’un nombre impressionnant de tampons en l’espace de quelques mois. Bahia Quesnot présente un profil singulier et sera au départ dimanche de son second Grand Prix d’Amérique.

C’est fou ce qu’il est possible de faire et de vivre comme expériences différentes en l’espace d’un an. Il aurait fallu pour certains toute une vie pour en faire autant, mais la santé aidant et guidé par une volonté d’entreprendre doublée d’un indéniable goût du défi, l’entourage de la championne Bahia Quesnot a vécu une année 2019 exceptionnelle.

Tout a débuté par une qualification surprise au Grand Prix d’Amérique 2019 grâce à sa 2ème place dans le Grand Prix de Belgique. Elle avait alors son ticket pour la plus grande course de l’année en poche, course dans laquelle elle ne put s’illustrer. En revanche, à la sortie du meeting d’hiver, Bahia Quesnot signe une nouvelle prestation de haut vol en concluant troisième du très international Grand Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur. La performance ne passe pas inaperçue et les organisateurs de l’important Elitloppet (l’équivalent suédois du Grand Prix d’Amérique en termes de notoriété) qui délivrent des invitations pour leur course sont pratiquement convaincus de la vouloir, mais ils demandent une confirmation en terre scandinave avant d’envoyer leur carton. Qu’à cela ne tienne, le défi est relevé : Bahia Quesnot et son entraîneur Junior Guelpa vont gagner à Äby après avoir fini 3ème du réputé Olympiatravet. L’invitation est cette fois validée, et Bahia Quesnot participe à l’événement de la fin mai à Stockholm. Elle passe tout près d’une qualification pour la Finale mais échoue d’un rien. Là encore, pas de quoi ébranler ni son moral ni celui de son équipe (propriétaire et entraîneur) : dans la foulée, la fille de Scipion du Goutier finit dauphine de Vitruvio dans le Grand Prix d’Oslo en Norvège. C’est le début d’une superbe série de deuxièmes places dans le Grand Prix de la Ville de Cagnes-sur-Mer, dans le Prix Maharajah à Solvalla (Suède), dans le Grand Prix du Département des Alpes-Maritimes (dans un temps record) à Cagnes-sur-Mer et enfin à l’Hippodrome Paris-Vincennes dans la Finale European Trotting Masters derrière Propulsion. Ouf, serait-on tenté de conclure cet enchaînement rarissime.

Mais les voyages semblent définitivement former la jeunesse et Bahia Quesnot prend la direction des États-Unis en octobre pour participer à l’International Trot, course au million de dollars. L’aventure tourne malheureusement court, la jument se montrant fautive dès le départ et étant disqualifiée. Ajoutez à tout cela un déménagement, Junior Guelpa ayant quitté son Sud-Est pour élire domicile à Grosbois et Bahia Quesnot mérite clairement son titre de grande voyageuse !

Cet hiver, elle a décroché sa qualification au Grand Prix d’Amérique 2020 quand elle concluait (encore) deuxième du Grand Prix de Bourgogne, soit avec deux semaines d’avance sur l’an dernier. En permanents mouvement et évolution, Bahia Quesnot séduira nombre de fans d’outsiders dans ce Grand Prix d’Amérique 2020 et surtout ses supporters manchois, sa région de naissance, qui ont décidé, pour venir la supporter, de faire à leur tour un bien joli… voyage !

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Après plusieurs semaines d’attente, Daniel Redén a pris sa décision : son champion Propulsion sera au départ dimanche du Grand Prix d’Amérique.

Adepte du contre-pied, Daniel Redén aurait pu se faire encore désirer quelques heures, lui qui a jusqu’à jeudi pour déclarer définitivement et officiellement la participation de Propulsion au Grand Prix d’Amérique 2020. Mais comme il l’avait annoncé, il a donné sa décision ce lundi 20 janvier et c’est oui : le meilleur trotteur suédois en activité va courir pour la 4ème fois le Grand Prix d’Amérique.

La recette pour arriver au top sur le dernier dimanche de janvier a une nouvelle fois été modifiée : il avait élu domicile à Grosbois durant l’hiver 2016-2017, il était installé à Chamant l’année suivante, avant de ne pas venir en France l’an passé et d’arriver directement sur le Grand Prix d’Amérique. Même option cette année mais avec un programme différent lors des précédents mois. Après son succès dans la Finale European Masters Series à l’Hippodrome Paris-Vincennes, début septembre, il a été arrêté. Vainqueur pour sa rentrée, Propulsion a plongé dans le doute son entourage avec sa deuxième place dans une course qui semblait à sa portée. Tout semble rentré dans l’ordre, plusieurs séances de massage ont fait leur oeuvre, et le voici donc du voyage pour arriver à Paris le week-end prochain.

Les 3 participations de Propulsion au Grand Prix d’Amérique

  • 2017 – 4ème : fait le tour des autres dans la montée mais est contré à son intérieur par Belina Josselyn et Bold Eagle – il conclut 4eme (revoir la course)
  • 2018 – 3ème : entreprenant en début de course, il doit laisser passer Bird Parker avant de revenir finir fort dans la ligne droite – il monte sur la 3ème marche du podium derrière Readly Express et Bold Eagle (revoir la course)
  • 2019 – 5ème : loin dans la montée, trace un très bon dernier kilomètre, le meilleur de la course à égalité avec celui de Bélina Josselyn (voir les données Tracking – revoir la course)

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Sébastien Guarato présentera quatre de ses représentants au départ du Grand Prix d’Amérique 2020 dimanche. Un carré d’as aux profils tous très différents les uns des autres.

Avant de les présenter, notons déjà que Sébastien Guarato est devenu un habitué des multiples représentations de son entraînement dans un Grand Prix d’Amérique. C’est même lui le recordman de participations dans une même édition. Aussi bien en 2019 qu’en 2018, l’entraîneur ornais présentait cinq de ses pensionnaires ! Avec quatre éléments (à l’heure du pointage officieux de ce mardi), il rejoint Jean-Lou Peupion, Fabrice Souloy et Daniel Redén (en 2017) parmi les entraîneurs ayant quatre partants en lice dans la plus grande course de l’année.

À 47 ans, Sébastien Guarato occupe l’une des premières places des classements nationaux depuis près d’une dizaine d’années. Son nom figure au palmarès de toutes les courses de sélection françaises et il gère une écurie qui révèle chaque saison de nouveaux talents. Pour l’édition 2020, ses quatre atouts sont :

Bold Eagle – mâle de 9 ans

C’est le trotteur français le plus riche en activité, fort de ses 21 victoires de Groupe I dont deux dans le Grand Prix d’Amérique (2016 et 2017). Il participera dimanche à son 4ème championnat du monde des trotteurs avec toujours plus de nouveautés dans son CV par rapport à l’an dernier. Bold Eagle a en effet établi en juin le nouveau record de victoires dans le Prix René Ballière (4), il a su aller gagner au Canada en octobre face aux meilleurs chevaux d’âge américains et sera drivé dimanche par Éric Raffin, Sulky d’Or 2020 et devenu depuis le début du meeting d’hiver son pilote attitré. Deuxième du Grand Prix du Bourbonnais puis cinquième du Grand Prix de Bourgogne, il arrive avec de la fraîcheur sur ce Grand Prix d’Amérique et a laissé le costume de favori à d’autres. Pour frapper plus fort ? Nous verrons dimanche.

Billie de Montfort – femelle de 9 ans

Dans une exceptionnelle promotion des « B » (celle de Bold EagleBird ParkerBelina Josselyn, etc), elle fut la première lauréate classique en remportant le Critérium des Jeunes. Mais la protégée de Sébastien Guarato a prouvé que précocité pouvait aussi rimer avec longévité, justement sous l’impulsion de son habile entraîneur. Ne quittant jamais le plus haut niveau et habituée aux places d’honneur, elle a remporté à deux reprises le Tour Européen du Trotteur Français (2018 et 2019) et semble être plus forte que jamais cet hiver. Son succès dans le Grand Prix de Bourgogne en atteste. Et si elle créait la sensation dimanche ?

Face Time Bourbon – mâle de 5 ans

C’est à lui qu’incombe le grand challenge de ce Grand Prix d’Amérique 2020 : à 5 ans, le surdoué Face Time Bourbon rencontre ses aînés dans une nouvelle étape de son destin de trotteur à part. Souvent comparé au début par Sébastien Guarato à Bold Eagle justement, ce nouveau champion fils de Ready Cash a rempli toutes les missions qui se sont présentées à lui, sauf une en Italie au mois de mai dernier quand il concluait deuxième de Zacon Gio dans le Grand Prix d’Europe. Depuis, Face Time Bourbon a remis les pendules à l’heure comme le dit l’expression et a remporté les deux plus importantes compétitions européennes du second semestre : le Grand Prix de l’UET en Finlande et le Critérium Continental en décembre. Deux courses remportées en son temps par… Bold Eagle avant qu’il ne gagne son premier Grand Prix d’Amérique. La route est toute tracée.

Valko Jenilat – mâle de 11 ans

C’est une autre facette du métier d’entraîneur de trotteurs qui se présente là avec Valko Jenilat. Ce valeureux guerrier est entraîné par Sébastien Guarato depuis ses débuts : c’est lui qui l’a qualifié il y a… neuf ans ! Si sa carrière a connu des hauts et des bas, Valko Jenilat fait donc preuve d’une superbe longévité pour s’aligner dimanche (si sa participation est bien confirmée jeudi) au départ de son troisième Grand Prix d’Amérique. Vainqueur d’une course qualificative en 2017, le Grand Prix de Bretagne, il peut aussi se targuer d’avoir fini 2ème de Bold Eagle dans un Prix René Ballière. Sa participation marquerait l’histoire puisqu’un nouveau réglément autorise les chevaux âgés de 11 ans à courir jusqu’à la fin mars : il serait dès lors le premier à profiter de cette réglementation pour participer à l’épreuve majeure.

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Le Grand Prix d’Amérique offre chaque année son lot de suspense et de rebondissements sous une mise en scène bien précise. Des acteurs prestigieux assurent à la course légendaire le meilleur casting possible. Autant de termes issus du cinéma qui rappellent que le sport hippique se veut avant tout un spectacle haletant.

Le plus ancien film de la course du Grand Prix d’Amérique que nous avons à notre disposition remonte à 1930, 10 ans seulement après la création de l’événement. Amazone B avait triomphé. Les images que nous avons retrouvées se focalisent toutefois sur Uranie, troisième de cette édition, et lauréate en 1926, 27 et 28. Un premier choix de mise en scène déjà… La jument de Valentino Capovilla a été la première star trotteuse de l’Histoire. C’est elle qui crevait l’écran à l’époque. D’innombrables vedettes inoubliables lui ont évidemment succédé. Ourasi, avec ses quatre succès dans le Championnat du Monde au Trot attelé, occupe toujours la première place au palmarès.

Comme un véritable film, le Grand Prix d’Amérique possède tout d’abord son décor, son plateau de tournage. Il se nomme l’Hippodrome Paris-Vincennes et propose aux meilleurs trotteurs de la planète de s’affronter sur son fameux mâchefer, appelé encore cendrée, chaque dernier dimanche de janvier. Les concurrents, chevaux et pilotes, jouent leur partition sur l’exigeant parcours des 2 700 mètres de la Grande Piste, avec ses larges courbes et surtout sa redoutable montée, là où se situe souvent le nœud de l’intrigue.

Au final, le Grand Prix d’Amérique se conçoit comme le film d’une vie entière pour de nombreux professionnels. Drivers, entraîneurs, propriétaires et éleveurs rêvent d’y participer, d’y décrocher un rôle. L’apothéose serait de ravir la victoire et d’en devenir le héros. On se prépare pendant de longues années pour espérer figurer à l’affiche, mais les acteurs de l’épreuve reine ne sont que 18 au maximum. Des stars propulsées favorites s’y présentent armées d’une ambition dévorante, mais elles se font parfois éclipser par des supposés figurants, inattendus, que leur talent et l’incertitude de la compétition propulsent en quelques instants au rang de vedettes. Le scénario n’est jamais écrit à l’avance.

Dimanche 26 janvier 2020, environ 40 000 personnes présentes à Paris-Vincennes et plusieurs millions de téléspectateurs dans 36 pays regarderont un film unique, un court métrage de seulement 3 minutes et une dizaine de secondes mais au dénouement toujours palpitant : la course du Grand Prix d’Amérique.

Visionnez les images du Grand Prix d’Amérique en 1930 avec Uranie via ce lien.

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C’est bien plus qu’une anecdote. Le fait que deux frère et soeur soient en lice dans le Grand Prix d’Amérique est un réel événement : tout d’abord par sa rareté mais aussi car il raconte l’essence même du sport hippique : la recherche des meilleurs croisements pour donner vie à des champions.

L’artisan principal de cette formidable aventure s’appelle Noël Lolic. Passionné de courses au trot, il s’est lancé dans l’élevage il y a bientôt quatre décennies et va vivre dimanche un moment extraordinaire. Quand des priopriétaires du monde entier rêvent d’avoir un jour un partant dans le Grand Prix d’Amérique, Noël Lolic va lui en avoir deux ! En compulsant les archives de la plus grande course du monde depuis 1979, on ne trouve trace que de trois autres cas similaires :

  • édition 1995 : les frères Bonheur de Tillard et Uranium de Tillard, tous deux issus de Joie de Tillard (élevage Chaunion)
  • édition 1983 : La Bourrasque et son frère Mon Tourbillon, fille et fils de Tornade IV (élevage Viel)
  • éditions 1978 et 1979 : Hadol du Vivier et Fakir du Vivier par Ua Uka (élevage Lécuyer)

Ces deux derniers avaient lutté pour le podium lors de l’édition 1978 et s’étaient octroyé respectivement la 2ème et la 4ème places.

On peut parier que Noël Lolic signerait pour pareil résultat de ses deux prodiges dimanche vers 16h15. Tous deux sont donc issus de Noune du Pommereux, poulinière exceptionnelle qui a aussi donné Clif du Pommereux (plus de 500 000€ de gains) et le jeune Gimy du Pommereux, en vue à l’Hippodrome Paris-Vincennes pas plus tard que dimanche 19 janvier ! Dans un numéro de Trot Infos de début 2017, il était question des débuts de Noël Lolic dans les courses au trot :

Sa première aventure dans le milieu du trot, l’ancien commerçant bayeusain l’a vécue avec Prince de Crépon. « Ce cheval de qualité a notamment gagné en fin de carrière le Prix de l’Île d’Oléron, souligne Noël Lolic, monté par son entraîneur, Michel Lenoir. » Deux mois plus tôt, il avait acheté Tulipe du Braud aux Ventes de Yearlings Sélectionnés à Deauville. « J’aime bien l’ambiance de ces vacations, et puis, selon moi, ce n’est pas dans un réclamer que l’on peut trouver un très bon cheval », indique-t-il. Sous la férule de Denis Warin, la pouliche s’impose à trois reprises, dont une fois à Vincennes.

« Mais cette fille de Valmont s’est blessée et a dû quitter la compétition prématurément, raconte le propriétaire. Aussi, j’ai essayé de la vendre mais je n’ai pas trouvé preneur. Alors que je n’avais pas vocation à être éleveur, je le suis devenu par accident (sic). Avec le temps, je n’ai pas eu à le regretter. Sa première fille, Dolly, issue de Podosis, a bien tracé. D’entrée, elle m’a donné l’excellent Jim du Pommereux (N.D.L.R. un fils de… Prince de Crépon), puis Noune du Pommereux, laquelle, après avoir effectué une belle carrière, s’avère une remarquable poulinière

Les faits lui donnèrent déjà raison durant l’hiver 2017, mais ce qui allait se produire par la suite encore plus ! Un an et quelques semaines plus tard, Enino du Pommereux allait en effet remporter dans un temps-canon le Critérium des 4 Ans. En septembre de la même année 2018, Délia du Pommereux allait conclure excellente deuxième du Critérium des 5 Ans de Davidson du Pont.

Propulsés tout en haut de leurs hiérarchies respectives, la frangine et le frangin ont réussi cet hiver à décrocher leur billet pour le Grand Prix d’Amérique dans des conditions différentes. L’aînée a validé sa place dès la deuxième épreuve qualificative, le Grand Prix du Bourbonnais qu’elle a gagné, surlignant ainsi son positionnement dans l’élite, alors qu’Enino a dû attendre le Grand Prix de Belgique pour avoir son ticket, n’étant devancé que par Belina Josselyn, la lauréate du Grand Prix d’Amérique 2019 en personne. Tous les espoirs sont donc permis pour Noël Lolic et sa team emmenée par Sylvain Roger, l’entraîneur des deux champions. Grand frisson garanti !

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Dès le Grand Prix de Bretagne, soit la première des six épreuves qualificatives au Grand Prix d’Amérique, Chica de Joudes a obtenu sa qualification. Une satisfaction légitime pour Alain Laurent son entraîneur, qui s’était fixé cet objectif pour sa jument qu’il qualifie de « cheval rêvé », élevé par la famille Vulliamy.

La progression en continu

Début du printemps 2018. A la sortie d’un meeting d’hiver où elle a enchaîné les courses meilleures les unes que les autres sur la grande piste de l’Hippodrome Paris-Vincennes, Chica de Joudes survole le Prix Jean Cabrol. Sa performance brute ce jour-là la situe aux portes d’un Grand Prix d’Amérique. Ce n’est pas une surprise pour Alain Laurent, à la tête de l’un des plus beaux palmarès du trot. Avec cette fille de Jag de Bellouet, lui-même vainqueur de la plus grande course au monde à l’attelé, son entraîneur a pris son temps et l’a façonnée au fil des saisons. Depuis ses débuts à l’âge de 2 ans, elle a couru ainsi moins de 50 fois pour 15 succès. Si elle était plutôt voyante dans sa jeunesse, Chica de Joudes est devenue une jument assagie, très à l’écoute de son partenaire, à laquelle Alain Laurent a réussi à donner de « l’envie », une caractéristique très importante aux yeux de ce dernier. A 8 ans, Chica de Joudes va disputer le premier Groupe I de sa carrière et ce directement dans le Grand Prix d’Amérique. Comme une étape ultime d’une montée en puissance continue.

Alain Laurent, le perfectionniste

Alain Laurent possède l’un des plus beaux palmarès du trot français. Titulaire de plus de 2300 victoires, il a notamment remporté à trois reprises le Grand Prix de Cornulier, dont le premier en 1974 à l’âge de 20 ans en selle sur Cette Histoire, une pensionnaire de Gérard Mottier. En 1974 toujours, il s’adjuge pour la deuxième année consécutive l’Etrier d’Or, qui sacre chaque année le meilleur jockey au trot. Sa carrière est définitivement lancée. Il va devenir un driver et un entraîneur recherchés. Très bon cavalier, dresseur dans l’âme, Alain Laurent se définit lui-même comme un perfectionniste. Sous son entraînement, il connaît une grande réussite avec des chevaux comme Escartefigue et Hermès de Péricard, avec lesquels il participe au Grand Prix d’Amérique en 1998 et 2001, ou encore KidacraForcing de KacyKallighan, etc. « Les chevaux m’ont donné des satisfactions tout ma vie, ce sont donc mes amis », confiait-il sur Equidia en fin d’année dernière interrogé sur son métier qu’il continue de pratiquer avec la même passion.

Les « Joudes », l’héritage

Les « Joudes » et Alain Laurent, c’est une longue histoire. L’association entre l’élevage de la famille Vulliamy et le professionnel francilien remonte en effet aux années 90. Quelque temps plus tôt, Jean-Pierre Vulliamy, passionné de chevaux et installé en Suisse où il fait courir comme en France d’ailleurs, a acheté des terrains en Saône-et-Loire pour établir son élevage de trotteurs, à Joudes précisément. Après le décès prématuré de leur père à la fin des années 90, Christophe, Alexandre et Sylvie, ses enfants, ont poursuivi son œuvre avec le soutien de leur mère. Ces dernières années, le label « de Joudes » s’est plus particulièrement distingué avec Atlas de Joudes, le frère aîné de Chica de Joudes, devenu un étalon classique avec les victoires de Gala Téjy, et Artiste de Joudes.

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Jean-Michel Bazire est à la tête du plus beau des palmarès chez les drivers français. Et il semble bien décidé à atteindre les plus hauts sommets en tant qu’entraîneur aussi. Notamment grâce au Grand Prix d’Amérique.

Il en avait fait un objectif avant de passer à un autre pan de sa vie de professionnel des courses au trot. Jean-Michel Bazire a remporté en 2018 un vingtième Sulky d’Or, c’est-à-dire un vingtième titre de meilleur driver français au nombre de victoires sur une saison. Un score-record que d’aucuns n’imaginent jamais battu, pas même égalé. Une fois ce compte rond atteint, il a déplacé le curseur vers d’autres cibles : devenir l’entraîneur français numéro 1. Première étape, le meeting d’hiver de Paris-Vincennes 2017-2018. Validée. Deuxième étape, confirmer lors du meeting suivant. C’est mieux que validé puisque le label « JMB » établit un nouveau record de nombre de victoires avec 72 gagnants. Au cours de ce meeting 2019-2020, et avant la réunion de ce vendredi 17 janvier (à un mois et demi de la conclusion du meeting), l’Écurie Jean-Michel Bazire a gagné 58 courses. En 2019, il est aussi devenu le numéro 1 des entraîneurs sur le plan national. Les objectifs sont en passe d’être tous atteints.

Ses trois champions pour le Grand Prix d’Amérique 2020

Un an après avoir placé ses trois protégés en lice aux première, deuxième et quatrième places du Grand Prix d’Amérique, seul Readly Express ayant su s’immiscer au milieu de ce trio, il y a fort à parier que Jean-Michel Bazire se verrait bien truster tout le podium cette année. Ambition déraisonnable ? Peut-être mais cela la rend d’autant plus attractive pour un dévoreur d’exploit comme Jean-Michel Bazire. D’autant que ses chevaux ont clairement prouvé qu’ils ont les moyens de briguer les premières places.

Tout d’abord bien sûr la championne en titre Belina Josselyn. Elle va participer à son 4ème Grand Prix d’Amérique, forte d’une convaincante prestation dans le Grand Prix de Belgique, course remportée dans un nouveau temps record. Deuxième de Bold Eagle en 2017, quatrième en 2018, elle l’emportait l’an dernier au terme d’un rush exceptionnel (revoir la course). Sur la touche une partie de l’année pour soigner une fêlure à un métacarpien, Belina Josselyn est revenue au top à point nommé.

Son dauphin de 2019, Looking Superb doit lui aussi être de la partie dimanche 26 janvier. Passé du statut de totale révélation l’an dernier, lui qui nous venait de Norvège avec très peu de gains, à celui de logique favori pour le podium du Grand Prix d’Amérique, il a notamment remporté entre temps le Prix de l’Atlantique à Enghien (Groupe I), au cours du printemps. Il vient de faire connaissance avec son nouveau driver David Thomain, Alexandre Abrivard, son pilote habituel ayant choisi Excellent (entraîné par son père et propriété de la famille Abrivard).

Enfin troisième atout, Davidson du Pont. Il avait fait belle impression dans le Grand Prix d’Amérique 2019 dont il avait pris la 4ème place. Préservé ensuite, il a frappé fort d’entrée de jeu cet hiver en gagnant le Grand Prix de Bretagne. Prêt trop tôt ? Certainement pas, c’était justement à Jean-Michel Bazire et sa team de gérer avec finesse sa préparation physique en vue du jour J. Sa fin de course dans le Grand Prix de Belgique a été éblouissante (voir le replay) et les données Tracking n’ont fait que conforter l’impression visuelle. Il visera la victoire.

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Alors qu’on connaît maintenant les douze chevaux ayant décroché un des quatorze tickets d’entrée pour le Grand Prix d’Amérique 2020 (dix-huit partants maximum), voyons à J-12 quelles sont les échéances à venir.

La préparation physique des champions

À moins de deux semaines de la plus grande échéance de l’année, parfois d’une vie, les prétendants au Grand Prix d’Amérique 2020 ont dû atteindre leur niveau de forme optimale ou s’en être approché ces jours derniers. La différence se situe principalement entre ceux qui ont couru le Grand Prix de Belgique ce dimanche 12 janvier et ceux qui ont joué la carte de la fraîcheur. Pour les premiers, les entraîneurs ont inscrit des exercices d’entretien au menu quotidien des champions. Pour ceux qui sont dans le second cas, un ou deux travaux sérieux doivent permettre d’arriver au pic de forme, tout en maintenant cette touche de fraîcheur (le plus souvent délibérée). Un savant mélange tout en dosage, le sport de haut niveau étant affaire de détails.

Les informations en provenance de Scandinavie

Ce sera l’une des réponses très attendues ces prochains jours (ces prochaines heures ?) : quel est le niveau de compétitiivité du scandinave Propulsion ? Le lauréat de la Finale des European Trotting Masters du Trot en septembre dernier à Vincennes est le meilleur suédois en activité et a participé à des courses de préparation dans son pays dont il est difficile de tirer des conclusions. Contrairement aux hivers précédents, Propulsion ne s’est pas frotté aux qualificatives françaises du meeting d’hiver 2019-2020. Le fait qu’il vienne participer à son quatrième Grand Prix d’Amérique (meilleur classement en 2018 – 3ème) ou non est donc l’une des informations très attendues prochainement, d’autant que les trotteurs internationaux pourraient ne pas être légion.

L’organisation des déplacements

Pour les fans, c’est l’heure ou jamais d’organiser son voyage vers Paris-Vincennes pour le 26 janvier voire du week-end tout entier. On note d’ores et déjà la mise en place d’un club de supporters en provenance de la Manche, région natale de Bahia Quesnot, qualifiée pour le Grand Prix d’Amérique depuis sa 2ème place dans le Grand Prix de Bourgogne. Moment de fête, de convivialité et de ferveur, le Grand Prix d’Amérique est aussi une superbe expérience dans les tribunes pour les fans. Infos billetterie. Les clubs de supporters peuvent aussi préparer leur venue en envoyant leur demande par mail à dircom@letrot.com.

Les prochaines dates « officielles » du Grand Prix d’Amérique
  • 1er forfait : mercredi 22 janvier, 10 heures
  • 2ème forfait ou partants : jeudi 23 janvier, 12 heures

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Pour célébrer les 100 ans du Grand Prix d’Amérique, Lenôtre a revisité un de ses plus fameux dessert, pour le plaisir des plus gourmands.

La Maison Lenôtre s’unit de façon exquise au Championnat du Monde au Trot attelé. A cette occasion, les chefs pâtissiers du traiteur de renom ont personnalisé leur dessert iconique : le Schuss poire caramel. Il a été créé par Gaston Lenôtre lui-même en 1968 pour les Jeux Olympiques. Le Schuss porte cette année l’effigie du Grand Prix d’Amérique et est en vente jusqu’au 26 janvier dans 10 boutiques parisiennes.

Pour chaque dessert acheté, la Maison Lenôtre reversera 1 euro à la Fondation pour la Recherche Médicale, qui bénéficie en 2020 du mécénat lié au Grand Prix d’Amérique. Quand gastronomie et sport de haut niveau se rencontrent, le plaisir n’est que décuplé.