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Tombeur de Bold Eagle à deux reprises au cours du meeting d’hiver, le pensionnaire de Philippe Allaire s’annonce comme un sérieux prétendant au titre de champion du monde des trotteurs. Bird Parker effectue un retour au premier plan au meilleur moment.

Son sacre dans la 11ème édition du Tour européen 2017 était annonciateur d’un grand meeting hivernal. Car avant d’effectuer son retour sur la cendrée parisienne, Bird Parker venait de briller hors de nos frontières, à quatre reprises, avec le diable belge Jos Verbeeck. Appartenant à l’exceptionnelle génération des « B » (avec Bold Eagle, Billie de Montfort, Bélina Josselyn, Booster Winner et Briac Dark qui seront au départ du Grand Prix d’Amérique), Bird Parker a excellé dans les deux spécialités du trot. Qualifié le 21 juin 2013 à Grosbois dans la réduction de 1’19’’0, le fils de Ready Cash patiente jusqu’à sa sixième tentative pour franchir le poteau en tête, l’emportant dans le Prix des Jacinthes 2013 à Vincennes Hippodrome de Paris, drivé par le champion du monde des drivers Pierre Vercruysse. Dans ses premiers mois de compétition, Bird Parker croise le fer avec son sparring-partner Brillantissime qui le bat dans le Prix Emmanuel Margouty puis le Prix Maurice de Gheest, tremplins vers le Critérium des Jeunes (gagné par Billie de Montfort) dont il se classe cinquième. Lauréat de son premier semi-classique deux semaines pus tard dans le Prix Félicien Gauvreau, pour ses débuts sous la selle, Bird Parker remporte ensuite le Saint-Léger des Trotteurs à Caen, son premier Groupe I, puis termine dauphin de Booster Winner dans le Prix d’Essai. Disqualifié dans le Critérium des 3 Ans où Bold Eagle crève l’écran, le pensionnaire de Philippe Allaire remet les pendules à l’heure dans le Prix de Vincennes où il s’adjuge un deuxième Groupe I au monté. Le 2 mai 2015, alors que son grand rival est sur la touche, Bird Parker se couvre de gloire dans le Critérium des 4 Ans. Pourtant parti sur un temps de galop, il réalise une superbe performance pour dominer Briac Dark et Boléro Love dans la phase finale. Un premier classique à l’attelé acquis avec Jos Verbeeck, pilote avec lequel il excelle (8 succès et 90% de podiums en 10 associations).

Un tremplin pour Jean-Philippe Monclin

Appelé à piloter Bird Parker au début de l’année 2016, Jean-Philippe Monclin n’a pas tardé à trouver les bons réglages, s’imposant la même année avec le représentant de la casaque d’Elisabeth Allaire dans le Prix des Ducs de Normandie à Caen et le Prix Jean-Luc Lagardère à Enghien. Après deux ans et sept mois de disette à Vincennes Hippodrome de Paris, Bird Parker brise l’écart et renoue avec la victoire cet hiver sur la cendrée parisienne dans le Grand Prix du Bourbonnais, avant de réitérer dans la sixième étape du Circuit Trot des EpiqE Series. « On a quand même battu deux fois Bold Eagle alors, oui, on peut espérer jouer les premiers rôles dans la Belle », déclarera Jean-Philippe Monclin au micro d’Equidia à l’issue du Grand Prix de Belgique. Le mentor de Bird Parker, Philippe Allaire est bien entendu pour beaucoup dans la « renaissance » de son champion, qui s’est réconcilié avec les départs et semble plus fort que jamais. Et quand on voit la réussite actuelle du Breton, qui vient de remporter le Grand Prix de Cornulier avec un autre fils de Ready Cash, Traders, on se demande ce qui pourrait empêcher Bird Parker d’être sacré ce dimanche et d’offrir à Philippe Allaire un premier titre en tant qu’entraîneur.

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Réussir à gagner la même année le Grand Prix d’Amérique, le Grand Prix de France et le Grand Prix de Paris, relève de l’authentique exploit. Auteur du grand chelem en 2017, Bold Eagle remet son titre en jeu. A la clé, un incroyable jackpot de 150 000 € offert au propriétaire du trotteur parvenant à remporter les trois épreuves.

Trois distances différentes

Trois des plus convoitées courses de trot, disputées sur des distances radicalement opposées. Le défi est de taille. Au menu, le Grand Prix d’Amérique et ses 2700 mètres de la grande piste de Vincennes Hippodrome de Paris, la distance dite « classique » alliant vitesse et endurance. Puis vient le tour du Grand Prix de France, mettant à l’honneur la vitesse pure (2100 mètres, départ à l’autostart) avant l’ultime rendez-vous, le marathon de Vincennes Hippodrome de Paris : le Grand Prix de Paris. Une course longue de 4150 mètres où la tactique de course s’avère déterminante.

Un club très fermé

Après Gélinotte (1956-57), Jamin (1959) et Bellino II (1976), Bold Eagle a intégré l’an passé le club très fermé des lauréats de Triple Couronne. En sera-t-il de même en 2018 ? Rien n’est moins sûr car la suprématie du crack entraîné par Sébastien Guarato est mise à mal depuis le début du meeting d’hiver. Pour rappel, le challenge de la Triple Couronne récompense les meilleurs propriétaires, entraîneurs et chevaux au départ des trois épreuves de prestige, toutes labellisées Groupe I. Les meilleurs acteurs seront honorés et recevront leur prix à Vincennes Hippodrome de Paris, à l’issue du Grand Prix de Paris, ultime joute de la Triple Couronne.

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Évoluant sous la férule de l’incontournable Jean-Michel Bazire, triple lauréat du Grand Prix d’Amérique en tant que pilote, la ballerine de « JMB » n’a pas été en mesure de se distinguer au cours du meeting d’hiver de Vincennes Hippodrome de Paris. Va-t-elle malgré tout créer l’exploit ?

C’est décidément un habitude pour Bélina Josselyn. L’élève de Pascal Bernard a une fois de plus connu un hiver « difficile » et aura dû patienter jusqu’à l’issue de l’ultime épreuve pour être certaine de figurer sur la grille de départ du 97ème Grand Prix d’Amérique. Son entourage n’avait pas caché ses ambitions. Dauphine de Bold Eagle l’an passé, après avoir dynamité le peloton dans le tournant final, Bélina Josselyn avait été préservée cet été en vue du championnat du monde des trotteurs. Dans notre série « L’Amérique dans le viseur », Pascal Bernard affichait sa confiance après une belle cinquième place à Laval pour la rentrée des classes de sa championne, l’objectif étant alors de la qualifier dès le Grand Prix de Bretagne. Mais rien ne s’est passé comme prévu.

Bélina mise tout sur l’Amérique

Dans la première étape du Circuit Trot des EpiqE Series, Bélina Josselyn part sur la mauvaise jambe puis, venue à la hauteur des animateurs en haut de la montée, plafonne pour conclure, se classant neuvième. Dans le Grand Prix du Bourbonnais remporté par Bird Parker, la fille de Love You prend un bon départ mais se retrouve progressivement engluée au sein du peloton. En dépit d’une belle ligne droite, elle ne peut faire mieux que sixième. Dans le Grand Prix de Bourgogne, l’alezane ne parvient pas à suivre le rythme imposé par Propulsion dans la phase finale et se contente à nouveau de la sixième place. Lors de l’ultime épreuve qualificative, le Grand Prix de Belgique, sa tentative se solde par une disqualification mais comporte des excuses puisqu’elle s’est accrochée avec Readly Express. Bien qu’elle ait validé son billet pour l’Amérique grâce à ses gains, Bélina Josselyn n’est pas parvenue à faire l’arrivée cet hiver à Vincennes Hippodrome de Paris.

Une formidable réussite déferrée

Pieds nus et drivée par Jean-Michel Bazire, Bélina Josselyn dispose néanmoins de sérieux atouts dans son jeu. Son aptitude au parcours du Grand Prix d’Amérique est plus qu’avérée puisqu’en 13 tentatives déferrée des quatre pieds sur les 2.700 mètres de la grande piste, elle s’est imposée à 7 reprises et culmine à 70% de podiums. Son pilote est de surcroît dans une forme exceptionnelle, lui qui vient de remporter son 19ème Sulky d’Or et réalise l’un des ses meilleurs meetings d’hiver. Il ne serait donc pas surprenant de voir Bélina Josselyn signer une grosse performance le dernier dimanche de janvier.

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Son talent de speaker est bien connu des aficionados de l’hippodrome de Bihorel-les-Rouen, Rambouillet ou Chartres où il officie en tant que commentateur. Dimitri Blanleuil est également journaliste pour le site web Zone-Turf. Quel regard porte-t-il sur le Grand Prix d’Amérique ? Qui sera son favori ? Réponses ici.

Quel est votre plus beau souvenir dans le Grand Prix d’Amérique (sportivement et émotionnellement parlant) ?
« La victoire qui m’a le plus marqué est celle de Meaulnes du Corta, en 2009, car il avait pris le train à son compte et il n’avait jamais lâché la corde jusqu’au poteau final, chose rare dans un Amérique. »

Quel regard portez-vous sur l’édition 2018 du Grand Prix d’Amérique ?

« Cela fait plusieurs années que nous n’avons pas eu une édition aussi ouverte avec plusieurs champions. C’est une vraie finale qui attend tous les amoureux de sport. »

Pensez-vous que Bold Eagle est capable de remporter un troisième championnat du monde des trotteurs d’affilée ?
« Ce n’est pas mon cheval de cœur, mais il faut être réaliste, c’est un authentique crack. S’il a le bon parcours jusqu’à l’entrée de la ligne droite, il remportera cette épreuve. »

Quels sont vos cinq favoris pour ce 97ème Grand Prix d’Amérique ?

« Ma préférence ira à Bold Eagle, Lionel, Readly Express, Valko Jenilat et Propulsion. »

Qu’est-ce qui fait selon vous que le Grand Prix d’Amérique est la course de trot la plus populaire au monde ?

« Elle a lieu dans le plus bel hippodrome de trot du monde et la discipline représentée rassemble toutes les classes sociales. »

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L’icône du trotting suédois, vainqueur de 12 Casques d’Or d’affilée (et Casque d’Or à vie), va tenter d’inscrire son nom au palmarès du Grand Prix d’Amérique avec Readly Express, l’un des rares trophées qui manque à sa collection. Pour les turfistes tricolores, son nom restera à jamais associé au crack du Sud-Ouest Timoko avec qui il a remporté deux Elitloppet. Retour sur une carrière exceptionnelle.

A l’instar de Jean-Michel Bazire, l’homme aux 19 Sulkys d’Or. Björn Goop détient l’un des plus beaux palmarès du trot scandinave. Lauréat à trois reprises de l’Elitloppet, l’équivalent suédois de notre Grand Prix d’Amérique, Björn Goop doit sa passion des courses au Trot à son père (un autre point commun avec la star des pelotons tricolores), l’entraîneur et ancien crack-driver Olle Goop. Et comme Jean-Michel Bazire, Björn Goop a très vite mis à profit son habileté au sulky et sa science de la course pour façonner ses trotteurs, lui qui cumule la double-casquette d’entraîneur-driver. Véritable icône de son sport, la notoriété du « Casque d’Or » (près de 19 000 « followers » sur son compte Twitter) dépasse les frontières du Royaume de Suède. Sa côte de popularité en France ne cesse de grandir, grâce notamment à ses exploits au sulky de Timoko, sa disponibilité et sa maîtrise de la langue de Molière.

Des poneys aux champions

Né à Göteborg le 13 octobre 1976, en pleine « Björn Borg Mania », Björn Goop (qui doit son prénom au célèbre tennisman) signe ses premiers succès au trot au sulky d’un poney, Hazard. « Nous vivions près de l’hippodrome d’Åby, explique-t-il, jusqu’au jour où mes parents décidèrent de s’installer dans notre centre d’entraînement actuel situé à Lökene, à proximité de Karlstad. A l’époque, comme tous les gosses de mon âge, je jouais au tennis, au hockey sur glace, au football et même au golf. Et puis mes parents m’ont offert Hazard. Ce poney était gentil comme tout mais c’était aussi une vraie tête de mule ! Au début, j’étais trop impulsif et faisais n’importe quoi avec lui. Plus je m’énervais et moins il avançait. Mais à force de l’écouter, j’ai fini par comprendre comment bien le driver. Avec mon père, Hazard fut le meilleur des professeurs. » Björn accompagne régulièrement son père à Åby et finit par driver des trotteurs grandeur nature. « Jori Turja, le futur entraîneur du champion Varenne, travaillait à notre écurie familiale. Un jour, alors que mon père lui avait demandé de venir driver avec lui à Åby, Jori a refusé : “Demande plutôt à Björn, il est prêt à s’installer au sulky”. Tout s’est enchaîné et j’ai gagné ma première course dans le rang des amateurs le 10 janvier 1994 à Axevalla avec Scotch Ville. » A 18 ans, Björn passe avec succès l’examen d’entrée pour intégrer la faculté d’Economie mais sa passion des courses est plus forte. « J’ai été à la faculté mais ma mère a vite compris que je n’étais pas très heureux. Quand je lui ai dit que je voulais travailler à l’écurie, elle a sollicité l’accord de mon père par téléphone. Il a répondu : “Oui bien sûr, pas de problème”. »

Le miraculé

Olle Goop n’aura pas à regretter sa décision. A 21 ans, alors qu’il est encore lad, son fils a déjà accroché à son tableau de chasse trois Groupe I avec des pensionnaires de la « Stall Goop ». Trois ans plus tard, Björn passe professionnel, poursuit sa moisson de succès et bat les records : plus grand nombre de victoires en une année (501 en 2006), plus jeune driver européen à franchir le cap des 2 000 victoires la même année, puis celui des 3 000 deux ans plus tard. Pourtant, la carrière de Björn Goop a bien failli s’interrompre brutalement le 3 avril 2010 à Klosterskogen en Norvège. « J’étais au sulky de First Line Sec et le trotteur qui nous précédait s’est effondré. Nous l’avons percuté et j’ai été catapulté à l’intérieur de la piste. Je me suis cassé le bras et suis resté sur la touche pendant deux mois. Il m’a fallu un an avant de retrouver toutes mes sensations. Il faut toujours rester vigilant avec les chevaux : ce ne sont pas des automobiles et ils restent imprévisibles. D’ailleurs, je me suis fait très peur en avril 2015 à Jägersro. Un trotteur que je drivais pour la première fois m’a frappé avec ses postérieurs. Mon torse était aux couleurs de la Suède, bleu et jaune (rires) ! Je m’en suis tiré avec un gros hématome mais j’ai eu beaucoup de chance. Quelques centimètres plus haut et il percutait ma tête. »

Sacré « Casque d’Or » (l’équivalent suédois de notre Sulky d’Or) sans interruption de 2004 à 2015, Björn Goop a signé le 15 décembre 2015, à 39 ans, la 6 000ème victoire de sa carrière à Axevalla, l’hippodrome où il avait remporté son tout premier succès. Son talent s’exporte aux quatre coins de l’Europe, lui qui a triomphé au plus haut niveau de compétition en Norvège, en Italie, en Finlande, au Danemark et en France. Mais un trophée majeur manque encore à sa collection : le Grand Prix d’Amérique. « C’est mon grand objectif », confesse-t-il. Ses adversaires sont prévenus.

Les marches de la gloire
10 janvier 1994 : 1ère victoire avec Scotch Ville à Axevalla
11 février 2006 : 2 000ème victoire avec Rapkin à Åby

19 mars 2008 : 3 000ème victoire avec Finest Kemp à Solvalla
28 septembre 2010 : 4 000ème victoire avec Charm Hammering à Eskilstuna

3 juin 2013 : 5 000ème victoire avec Caterina Murino à Årjäng
9 février 2014 : 1er Groupe I en France avec Noras Bean à Vincennes Hippodrome de Paris
25 mai 2014 : Gagne son 2ème Elitloppet avec Timoko à Solvalla
31 décembre 2014 : 11ème Casque d’Or d’affilée
8 février 2015 : 2ème Grand Prix de France d’affilée avec Timoko à Vincennes Hippodrome de Paris
15 décembre 2015 : 6 000ème victoire avec Celebreightr à Axevalla
12 mars 2017 : Remporte son 3ème Grand Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur d’affilée avec Timoko à Cagnes-sur-Mer
28 mai 2017 : Gagne son 3ème Elitloppet avec Timoko à Solvalla

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Irréductible supporter du crack Bold Eagle, Laurent Dantier est aussi un turfiste avisé, particulièrement actif sur les réseaux sociaux. Surnommé « Lolo » par ses amis, le pâtissier de profession n’en démord pas : Bold Eagle réussira la passe de trois dans le Grand Prix d’Amérique. Confidences.

Laurent, quel est votre plus beau souvenir dans le Grand Prix d’Amérique (sportivement et émotionnellement parlant) ?
« Mon plus beau souvenir dans le Prix d’Amérique, sportivement et émotionnellement, c’est le premier sacre de Bold Eagle, en 2016. C’était fort en sensations. Je garde en tête les embrassades, la gentillesse et les félicitations des supporters de Timoko, qui s’était classé deuxième derrière « Bold ». »

Quel regard portez-vous sur l’édition 2018 du Grand Prix d’Amérique ?
« A mon avis, nous allons vivre une très grande course avec le retour au premier plan de Bird Parker, qui a réussi l’exploit de battre Bold Eagle à deux reprises. Propulsion est lui aussi à son meilleur niveau, comme l’atteste son succès dans le « Bourgogne », sous oublier le petit nouveau Readly Express, capable de l’emporter. Bien sûr, je suis préoccupé par la forme en demi-teinte de Bold Eagle mais attention à ne pas l’enterrer. Il peut resurgir lors de la « Belle ». Je me languis d’avance ! »

Pensez-vous que Bold Eagle est capable de remporter un troisième championnat du monde des trotteurs d’affilée ?
« Bien sûr que oui. « Bold » est un champion et il est tout à fait capable de réaliser une grande performance le jour J ! Avec le recul, le scénario que nous vivons me rappelle beaucoup celui de Trêve qui avait eu une saison 2014 en dents de scie avant, finalement, de remporter son deuxième Prix de l’Arc de Triomphe. Plus personne n’y croyait et pourtant, elle l’a fait ! Alors qui sait, pourquoi pas « Bold » ? »

Quels sont vos cinq favoris pour ce 97ème Grand Prix d’Amérique ?

« Voici mon Quinté+ pour le Prix d’Amérique : je place Bold Eagle en tête devant Readly Express, Propulsion, Valko Jenilat et Bird Parker. »

Qu’est-ce qui fait selon vous que le Grand Prix d’Amérique est la course de trot la plus populaire au monde ?
« Il suffit à mon sens d’écouter les étrangers en parler pour mieux comprendre l’attrait de cette compétition. Qu’ils soient suédois, finlandais,italiens et même américains, ils ont les yeux qui brillent lorsqu’ils évoquent le Prix d’Amérique. Vincennes joue un rôle très important aussi car tout le monde sait que c’est l’hippodrome le plus sélectif au monde, qui plus est l’un des plus beaux et des plus moderne au monde. Les crack chevaux viennent y courir, l’accueil, l’organisation, les défilés, le spectacle avant les courses vous mettent l’eau à la bouche. Et quand on voit tous ces supporters parés des couleurs de leur crack, c’est une ambiance unique ! Ce jour-là, on fait toujours de belles rencontres… Vincennes et son Prix d’Amérique, c’est tout simplement mythique. »

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Tous ses adversaires du prochain Grand Prix d’Amérique se méfient de lui et de son association avec Propulsion, magnifiquement illustrée par leur éblouissante victoire dans le récent Grand Prix de Bourgogne. Örjan Kihlström, le crack-driver suédois, déjà vainqueur de la Grande Course en 2016 avec Maharajah, reviendra, dimanche 28 janvier, sur les lieux de son succès. Avec d’évidentes et hautes ambitions.

Physiquement, Örjan Kihlström n’a rien pour inspirer la crainte. Pas très grand – pour un Scandinave -, une calvitie précoce qui empiète sur une chevelure blanche très courte, une carrure anodine et un regard bleu polaire, presque timide, qu’augmente encore une voix comme un murmure. Dans la vie, Örjan Kihlström est le plus doux et réservé des hommes. En piste, la chose est toute autre. Même si sa courtoisie naturelle demeure au coeur de la compétition (se souvenir, dans le Prix d’Amérique de l’an dernier, de la manière dont il a écarté Propulsion en haut de la montée afin de ne pas gêner ses rivaux), sa soif de victoires est inextinguible.

Son surnom : l’homme de glace

Ses premières armes en France avec Naglo furent décisives : deux victoires dans le Grand Prix de France, sans compter les Groupe II Prix Ariste Hémard 2003 et Prix de Belgique quinze jours après. Alors presque inconnu en France, « l’homme de glace », comme il a été surnommé ensuite, venait de se présenter. Depuis ses performances avec Solvato, Maharajah et Lionel, tout le monde connaît le talent, le sang-froid, l’art du placement et la science du train de l’homme qui a tout gagné en Suède, dont trois fois l’Elitloppet, et fut intronisé au Hall of Fame du Trotting nanti de ses 6.000 et quelques victoires.

Un statut de favori

A bientôt 56 ans, ce fils d’un entraîneur de Bollnäs (au coeur de la Suède), fera partie des grands favoris de la Finale du Circuit Trot des EpiqE Series avec son partenaire Propulsion pour lequel l’entraîneur Daniel Redén clame haut et fort sa grande confiance. Très habitué aux courses parisiennes si particulières (13 participations au Grand Prix d’Amérique), l’énorme expérience de son driver, déjà vainqueur de l’épreuve en 2014 avec Maharajah, y est certainement pour beaucoup.

Les plus grandes victoires françaises d’Örjan Kihlström :

Grand Prix d’Amérique 2014 (Maharajah)
Grand Prix de France 2004 et 2005 (Naglo)
Grand Prix de Paris 2011 (Maharajah) et 2016 (Lionel)
Prix de Belgique 2004 (Naglo) et 2011 (Maharajah)
Prix de Bourgogne 2014 (Solvato) et 2017 (Propulsion)

Ses participations au Grand Prix d’Amérique :

2001 : 5e avec Igor Brick
2003 : 5e avec Energetic
2004 : 4e avec Naglo
2005 : 9e avec Naglo
2006 : 6e avec Naglo
2009 : disq. avec Triton Sund
2011 : 2e avec Maharajah
2012 : 4e avec Maharajah
2013 : non placé avec Maharajah
2014 : 1er avec Maharajah
2015 : non placé avec Solvato
2016 : disq. avec Lionel
2017 : 4e avec Propulsion

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Champion du monde des drivers amateurs 2010 et journaliste au Parisien – Aujourd’hui en France, Romain Porée est bercé depuis sa plus tendre enfance par le cheval, lui qui est né dans une famille de « trotteurs ». Il en est convaincu : Bold Eagle réussira le triplé même si la partie s’annonce serrée. Entretien.

Romain, quel est votre plus beau souvenir dans le Grand Prix d’Amérique (sportivement et émotionnellement parlant) ?
« L’édition 1991 aura toujours une saveur particulière pour moi. Mon père, Patrick, y présentait Tipouf avec un ami de la famille, Pierre Vercruysse, au sulky. Le cheval avait fini non placé mais j’étais si fier, du haut de mes 6 ans, de nous savoir dans la course. Et puis 1991, c’est aussi l’année de Ténor de Baune, qui remporta ce Prix d’Amérique en restant invaincu pour sa 30ème tentative. Nous ne reverrons plus jamais cela ! »


Quel regard portez sur l’édition 2018 du Grand Prix d’Amérique ?

« C’est incontestablement la plus belle édition depuis plusieurs années. Car au lieu d’avoir un ou deux cracks au-dessus de la mêlée, cinq ou six sont capables de gagner. Le spectacle devrait être grandiose. »

Pensez-vous que Bold Eagle est capable de remporter un troisième championnat du monde des trotteurs d’affilée ?
« Oui. Nous savons tous qu’il devra bénéficier de circonstances favorables pour s’imposer mais il demeure un grand crack à mes yeux et mérite le plus grand respect de la part de ses adversaires. »

Quels sont vos cinq favoris pour ce 97ème Grand Prix d’Amérique ?
« Dans l’ordre alphabétique : Bélina Josselyn, Bird Parker, Bold Eagle, Propulsion, Readly Express et, s’il court, Twister Bi. »

Qu’est-ce qui fait selon vous que le Grand Prix d’Amérique est la course au trot la plus populaire au monde ?
« Tout simplement parce que Vincennes Hippodrome de Paris est un lieu mythique pour les courses de trotteurs dans le monde. »

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Journaliste au sein de la rédaction du quotidien Paris-Turf, Sébastien Piazza est spécialiste des courses au trot. C’est notamment lui qui anime la célèbre rubrique « Matthieu Abrivard sort de sa boîte ». Dans le cadre de notre volet « Mon Amérique à moi », il livre son expertise et se remémore ses plus beaux souvenirs de Grand Prix d’Amérique.

Sébastien, quel est votre plus beau souvenir dans le Grand Prix d’Amérique, sportivement et émotionnellement parlant ?
« Incontestablement, la chevauchée fantastique de Sea Cove, en 1994. Cette année-là, Jos Verbeeck est entré dans la légende. Pour toujours. Si son cheval était très fort, c’est lui qui gagne la course… A partir de là, on l’a surnommé le diable Belge. Tenter un tel pari dans une épreuve aussi prestigieuse, c’était quelque chose ! D’ailleurs, s’il n’avait pas pris ses distances sur le reste du peloton dans la partie montante du parcours, peut-être ne l’aurait-il pas gagné, ce Prix d’Amérique. Là, beaucoup de gens ont vraiment pris conscience de la notion de pilote, Jos Verbeeck donnant une véritable leçon de drive. Résonnent encore dans ma tête les acclamations du public, les commentaires de Bruno Diehl et d’Olivier Thomas, sur Antenne 2. J’étais dans le Sud et, âgé d’une dizaine d’années, je n’avais pas pu accompagner mon papa, présent à Vincennes, ce jour-là. Moi, j’étais scotché devant mon écran de télévision. Ça m’a marqué, me disant qu’à mon tour, un jour, j’aimerais vivre – sur place – ce genre d’émotions. »

Quel regard portez sur l’édition 2018 du Grand Prix d’Amérique ?
« Elle est relevée, beaucoup plus homogène que les années précédentes, il me semble. C’est d’ailleurs ce qui la rend passionnante. Ils sont une bonne dizaine à pouvoir terminer dans le quinté. Le parcours sera déterminant. On sait que cette épreuve ne se gagne pas forcément au départ, mais c’est là qu’elle peut se perdre. Ceux qui auront l’avantage de la corde seront probablement avantagés, j’imagine. La coalition étrangère est redoutable, ce qui n’était pas forcément toujours le cas depuis Maharajah. Propulsion et Readly Express m’ont plu à l’occasion des épreuves qualificatives. Plus que Bold Eagle, il faut le reconnaître. »

Pensez-vous que Bold Eagle est capable de remporter un troisième championnat du monde des trotteurs d’affilée ?

« Physiquement, le cheval est toujours aussi bien, mais il a perdu sa fulgurance. Mentalement, on voit que c’est plus difficile. A ce niveau, si vous n’avez pas (ou plus) le feu sacré, c’est compliqué de rivaliser. Il vient d’être battu sans forcément donner l’impression d’aller vraiment au combat par un cheval ferré (Bird Parker) alors qu’il était allégé dans sa ferrure. Ça ne le place pas dans les meilleures dispositions, c’est sûr. Après, sur une course, si toutes les planètes sont alignées et qu’il peut se faire ramener sans faire trop d’efforts, il est capable d’enregistrer un troisième succès consécutif dans l’Amérique. Ça ferait taire (quoique…) ceux qui l’ont sans doute enterré un peu trop vite, l’important étant de savoir répondre présent le jour J. Ce qui est certain, c’est que les champions se relèvent toujours. On l’a bien vu avec Timoko… »

Quels sont vos cinq favoris pour ce 97ème Grand Prix d’Amérique ?

« Ses deux dernières années, on ne se posait pas de questions, du moins pour la victoire. On voyait Bold Eagle imbattable. Il l’était. Là, les données ne sont plus les mêmes. Pour le voir faire aussi bien qu’Uranie, Roquépine, Bellino II et Ourasi, il faudra que son driver prenne des risques. Aller devant à surprise générale ? Pourquoi pas… Courir battu en espérant trouver l’ouverture providentielle ? On connaît le sang froid de son driver. Je vais quand même faire de lui mon favori, même si je crains énormément Propulsion. Il m’a enthousiasmé dans le « Bourgogne ». Pour moi, c’est la « B » la plus révélatrice. Je le vois dans les trois premiers, comme Readly Express. Ensuite ? C’est plus compliqué. Bird Parker est meilleur que jamais. Il est plus franc au démarrage. Ça lui change la vie… Je me méfie aussi de Bélina Josselyn. Elle sera pieds nus et « JMB » est sûr de son coup. Voilà, ça fait cinq (rires), même si j’ajouterais Billie de Montfort. C’est une redoutable pisteuse, et je la vois bien créer la surprise. »

Qu’est-ce qui fait selon vous que le Grand Prix d’Amérique est la course au trot la plus populaire au monde ?
« Cette course est mythique parce qu’elle se dispute dans le temple du Trot. J’ai eu la chance d’aller à l’étranger, notamment en Suède et, honnêtement, je n’ai jamais ressenti une telle ambiance, là-bas. A Solvalla, à l’occasion du week-end de l’Elitloppet, on se croirait dans un stade de football. Le problème, c’est que les courses, en Scandinavie, ne sont pas forcément hyper-passionnantes. Les virages sont très relevés, les numéros derrière l’autostart déterminants et, sur des pistes de 1.000 mètres, il ne se passe pas forcément beaucoup de choses durant le parcours. Dans le Grand Prix d’Amérique, tout peut arriver. Le départ à la volte est primordial, la partie descendante pas toujours très facile à négocier… Il ne faut pas brûler trop de cartouches en montant, afin de garder suffisamment de ressources pour aller au poteau. Les vrais champions se révèlent forcément, à Vincennes. Ici, on sait que le meilleur peut gagner. La force du Trot, c’est de suivre des chevaux qui font carrière de 2 à 10 ans. Les turfistes aiment ça. Si Bold Eagle est populaire, c’est parce que les gens le connaissent par cœur, qu’il a marqué les esprits en remportant, l’hiver dernier, la Triple Couronne, que son entourage joue le jeu avec les médias et qu’il est suivi sur les réseaux sociaux. »