NICOLAS BAZIRE

La P’tite Interview : Nicolas Bazire

Portrait

25 janvier 2023

Nicolas Bazire se prête au jeu de « La P’tite Interview ». Le driver de 22 ans habite à Solesmes, dans le département de la Sarthe. Tenant du titre du Prix d’Amérique ZETurf Legend Race avec Davidson du Pont, il revient pour nous sur sa carrière.

Pourquoi es-tu devenu driver ?
Mon père est Jean-Michel Bazire, entraîneur et driver. Dès qu’il n’y avait pas école, j’allais trotter avec mon père. J’ai toujours aimé cela, contrairement à l’école (rires). J’ai été formé à l’école de Graignes. J’ai travaillé pour Thierry Raffegeau, avant de rejoindre Laurent-Claude Abrivard à deux reprises.

 

Ta première victoire en France ?
Le 30 avril 2017 avec Envol The Best sur l’hippodrome de Neuillé-Pont-Pierre. Il débutait en compétition. J’avais demandé à mon père si je pouvais le driver car je l’aimais bien. Je me souviens avoir été aux courses avec Romain Congard. C’était ma première course en plus donc j’avais un peu la pression. Ensuite cela s’est bien passé et il l’a bien fait.

 

Ta première victoire à Paris-Vincennes ?
Carabin d’Urzy le 26 août 2017, c’était une course de fou ! (rires) Il y a eu un gros coup de frein en montant, les chevaux de la corde ont failli tomber. Ensuite j’ai dû sortir en quatrième épaisseur dans le tournant. J’ai gagné de pas grand-chose mais j’ai réussi. J’étais super content car il y avait mes grands-parents et toute ma famille. Ma deuxième victoire à Vincennes c’était Décoloration, j’avais gagné facile mais c’est logique vu la jument (rires).

 

Ton premier souvenir de Paris-Vincennes ?
Comme avait pu le dire Clément Duvaldestin, nous faisions des courses tous ensemble quand on était petits. Parfois, on faisait n’importe quoi, heureusement que cela ne s’est pas vu ! (rires) Maintenant, il y a une vraie amitié très forte.

 

Ton hippodrome préféré ?
Je dirais Vincennes car j’y suis allé énormément quand j’étais plus jeune. Sinon, il y a les hippodromes à côté de la maison comme Sablé-sur-Sarthe ou Ecommoy.

 

La casaque la plus belle esthétiquement ?
Celle de mes grands-parents que porte Davidson du Pont. Elle est simple, sobre et sans motifs.

 

Ton meilleur pote dans les courses hippiques ?
Je détacherais légèrement Tristan Ouvrie. Nous avons fait l’école primaire ensemble puis étions souvent à Grosbois. Il a une tête d’avance au passage du poteau (rires).

 

Clément Duvaldestin t’avait cité en meilleur ami. Une réponse ?
Il n’a pas de copain lui, c’est normal (rires). Plus sérieusement, c’est aussi quelqu’un que j’aime énormément et que j’aurais pu citer comme toute notre bande.

 

Les chevaux qui t’ont marqué lors du meeting d’hiver ?
Nous avions des chevaux comme Késaco Phedo à la maison. Après, un cheval comme Rapide Lebel m’a réellement marqué. Il allait à fond du départ à l’arrivée, gagnant avec une énorme marge. Après Quoumba de Guez restera dans ma tête car mon père a été victime d’un AVC à son sulky et est revenu en compétition avec cette jument en s’imposant à Enghien devant Commander Crowe. C’était particulier.

 

Ton cheval de coeur ?
J’aimais bien Envol The Best mais il y a eu aussi Fabago du Gers. Mon père me l’avait laissé à l’entraînement et j’ai dû me débrouiller avec lui. On en a gagné trois ensemble un hiver, je l’adorais. Evidemment, je suis obligé de retenir Davidson du Pont dans cette liste.

 

Reparlons de ce Prix d’Amérique – Legend Race avec Davidson du Pont. Un an après, que ressens-tu en revoyant les images ?
C’est quelque chose d’exceptionnel. Sur le coup, je n’ai rien compris à ce qu’il m’arrivait. Au poteau, je ne savais même pas si j’avais gagné, donc j’avais peur de lever le bras. Je regrette de ne peut-être pas avoir assez profité de ce moment-là car c’était irréel pour moi. J’étais presque le garçon habituel alors que c’était un jour spécial. Quelques mois après, tu regardes la course toutes les semaines, et tu te dis « c’est fait ». Cela récompensait aussi le travail de toute ma famille. J’étais fier de leur apporter ce succès.

 

Nous sommes à quelques jours de ce Prix d’Amérique – Legend Race. Comment tu analyses cette épreuve avec du recul ?
Je suis réserviste avec Zarenne Fas mais si je n’y suis pas, je vais supporter comme il se doit Hooker Berry. Il y a aussi Clément et Théo Duvaldestin avec Idao de Tillard et Flamme du Goutier. Si Hooker ne gagne pas, je serais très heureux que ce soit eux qui s’imposent. Ils ont l’opportunité de le faire.

 

Que peut-on te souhaiter pour l’année 2023 ?
La santé c’est bien le principal ! Il faut que l’écurie réalise une belle saison. Il faut suivre cette lancée avec un oeil attentif sur le Prix d’Amérique – Legend Race et Hooker Berry !